Les performances des spectropolarimètres stellaires développés en France (ESPaDOnS, NARVAL) et plus largement en Europe (HARPSpol) ont permis de mener ces dernières années des programme d'observation ambitieux couvrant quasiment l'intégralité du diagramme de Hertzsprung-Russell, à la fois en termes de masse stellaire -- des naines M aux étoiles O -- et de stade évolutif -- des T Tauri aux (super)géantes rouges. Ces programmes ont non seulement pour but de dresser une cartographie du magnétisme stellaire et de stimuler le développement des modèles de génération de ces champs, mais permettent (ou permettront) aussi de progresser sur de nombreux sujets connexes tels que l'évolution de la rotation stellaire, la perte de masse ou encore la détectabilité et l'habitabilité des exoplanètes. La nouvelle génération d'instruments nous donnera la possibilité d'explorer le domaine de la spectropolarimétrie proche-infrarouge et de repousser les limites de nos études notamment vers les stades les plus précoces de l'évolution de stellaire, les étoiles les plus froides et les naines brunes, ainsi que d'étudier des systèmes étoile-planètes.